(PFFF ! no 20221127) La société instaure moins d’interdits qu’on pourrait le croire à prime abord. Il n’est pas interdit de leurrer les investisseurs dans des passes où ils perdront leur chemise, par contre il est illégal de présenter aux institutions financières des chiffres truqués {1}. On peut légalement éperonner des crédules avec des produits bidon et des contrats illisibles, mais pas à l’aide d’un labyrinthe de sociétés coquille {2}.
La question parfois se corse, par exemple lorsqu’il s’agit d’usurper une identité. Cela dit, le droit à la fausseté est protégé par la liberté d’expression; il en faut davantage pour que l’emprunt devienne illicite, comme l’atteinte à la réputation {3}. Même là on peut contourner le problème, comme lorsque Chessbase conclut une entente avec Stockfish après s’être fait prendre à camoufler un logiciel libre derrière un produit que la compagnie vendait comme totalement original {4}.
Reste que pour l’essentiel la loi semble souvent procéder à l’instar de ces dictateurs qui finissent par retourner malgré eux à qqch qui ressemble à un état de droit {5}
{1} https://www.letemps.ch/opinions/ftx-scandale-cryptos
{2} https://www.theatlantic.com/magazine/archive/2014/01/the-dark-lord-of-the-internet/355726/
{3} https://www.wired.com/story/bruce-willis-deepfake-rights-law
{4} https://stockfishchess.org/blog/2022/chessbase-stockfish-agreement/