(PFFF ! no 20180408) Le premier roman que j’ai lu avec ma nouvelle liseuse (la Kobo Aura, que je conseille sans recevoir de redevances, elle permet de lire des livres gratuits en format ePub) aura été À rebours, de Joris-Karl Huysmans. J’y ai trouvé mon compte. Peut-être un peu trop même, car il fait imaginer à son personnage l’un de mes projets personnels:
Bien souvent, des Esseintes avait médité sur cet inquiétant problème, écrire un roman concentré en quelques phrases qui contiendraient le suc cohobé des centaines de pages toujours employées à établir le milieu, à dessiner les caractères, à entasser à l’appui les observations et les menus faits. Alors les mots choisis seraient tellement impermutables qu’ils suppléeraient à tous les autres; l’adjectif posé d’une si ingénieuse et d’une si définitive façon qu’il ne pourrait être légalement dépossédé de sa place, ouvrirait de telles perspectives que le lecteur pourrait rêver, pendant des semaines entières, sur son sens, tout à la fois précis et multiple, constaterait le présent, reconstruirait le passé, devinerait l’avenir d’âmes des personnages, révélés par les lueurs de cette épithète unique.